19 février 2014

Isaure . Un chant dans la nuit







"Au milieu de la nuit, une voix aiguë s’élève, une triste berceuse désaccordée.
Il y a des pas qui font grincer les escaliers. Je me souviens de ce froid, un froid glacial ..et la sensation horrible, inéluctable, d'une présence dans la maison."


"Vois-tu, aujourd'hui, elle tombe en ruine. Mais j'y ai travaillé autrefois. Une famille illustre y vivait, nous étions pourtant peu de domestiques.
Il y avait quelque chose. Quelque chose de terrible, de malsain; tous nous le sentions...

Un jour, je suis montée à l'étage interdit, à la nurserie, et c'est là que je l'ai vue.
Il y avait une jeune fille, ils la gardaient enfermée là.
Et, je crois qu'elle y est toujours, enfermée, vois-tu..

J'ai essayé d'y retourner..
La nurserie était condamnée.
Mais, quand j'ai regardé à travers le trou de la serrure, je puis jurer avoir vu une ombre passer..encore, et encore, comme si l'on s'amusait à faire le tour de la pièce en courant.
Et quand j'ai posé ma main sur la poignée de la porte, j'ai sentit qu'on la maintenait de l'autre coté.

Un chuintement, un son mouillé, désarticulé .. et puis,.. plus rien.

Oui, je crois que la jeune fille est toujours là....
oubliée."



2 commentaires:

Nymphéa a dit…

Magnifique!

trisquette a dit…

Fascinant! Texte et photos se complètent à merveille! manquerait plus qu'une comptine un peu macabre et l'envoûtement serait total!